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Le mot des artistes

Une expérience passionnante!

C’est ainsi que l’on peut décrire notre participation au projet de la Bibliothèque A Tous Livres. Un projet qui consistait à mettre en lumière ce que des petitsenfants nés en Suisse avaient conservé de la culture de leurs grands-parents immigrés.

 

L’idée étant de fixer les résultats de ces échanges par des textes et des photos et d’en faire une exposition, le Comité d’ATL a jugé bon de nous engager, Cédric et moi, pour aider les participants à prendre une part active à ces productions.

 

Onze binômes de dix nationalités différentes ont répondu positivement à notre appel. La première rencontre a eu lieu en mai 2020. La gentillesse et la bonne volonté d’Ayten Bacak et de sa petite-fille, nos premières candidates, ont placé notre entreprise sous les meilleurs auspices. Il faut dire que la perspective de se dévoiler ou de rédiger un texte avait un aspect un peu rédhibitoire pour certains et quelques rares candidats ont fini par se désister.

 

Textes et photos sont enfin prêts et nous voilà à la veille de l’exposition. Et cela malgré quelques difficultés inattendues, parmi lesquelles la COVID—19 qui a retardé la réalisation du projet.

 

En effet, comment se rencontrer sans se contaminer?

 

Comment laisser entrer chez soi un photographe ? En respectant les mesures sanitaires imposées par la Confédération!

 

Et en comptant sur le tact et la disponibilité de Cédric qui s’est adapté aux horaires et aux précautions souhaitées par les participants.

 

Une autre difficulté a surgi dès les premières rencontres : la maîtrise du français. Un obstacle surmonté grâce à l’enregistrement des séances et à la transcription des textes, soumis ensuite aux candidats. Les plus jeunes, par contre, ont pu rédiger eux-mêmes leurs textes, moyennant échanges de mails et corrections. Ce qui nous a d’ailleurs donné l’occasion de déceler des talents littéraires chez certains d’entre eux.

 

Quel bilan tirer de ces témoignages ?

 

Nous avons été particulièrement touchés par l’engagement des grands-mamans, beaucoup plus nombreuses que les grands-pères. Peut-être parce qu’elles sont les gardiennes des traditions et des recettes culinaires de leur pays d’origine et que leurs plats font saliver leurs petits-enfants ! Les récits des grands-parents sur leur arrivée en Suisse comme migrants étaient très émouvants. Comme d’autres aujourd’hui, ils ont dû surmonter le dépaysement, le manque de moyens et de connaissances linguistiques, l’indifférence et parfois l’hostilité.

 

Mais quelle capacité de résilience chez chacun d’eux ! Un exemple suffit: celui de ces ressortissantes de pays de tradition patriarcale qui, aussitôt arrivées, ont appris le français, passé leur permis de conduire et cherché du travail.

 

Le pari de tous ces grands-parents est donc réussi puisque leurs descendants, sans renier leur origine, se sont parfaitement intégrés et ont trouvé leur place dans notre pays.

 

Un pays d’accueil qui doit à ses nombreux immigrants sa diversité culturelle et son ouverture sur le monde.

 

Cédric et Danielle

Photo Danielle Berrut.jpg

Danielle Berrut

Danielle Berrut (Dubosson) est née à Morgins (VS) en 1951 et elle a accompli sa scolarité à Monthey, puis à Sion.

Titulaire d’un Diplôme d’enseignement secondaire et d’une Licence ès Lettres de l’Université de Fribourg, elle a enseigné le français et l’allemand à l’Ecole de commerce de Monthey.

En 2010, elle a obtenu un Certificat de formation continue en patrimoine et tourisme à l’Université de Genève.

Elle vit actuellement à Monthey et se consacre à l’écriture.

Elle a reçu le prix du Livre de Saint-Pierre-de-Clages pour son livre A fleur de nuage.

Cédric Raccio

Né à Troistorrents (VS), l’artiste italo-suisse Cédric Raccio obtient en 2010 un Bachelor en photographie à l’Ecole d’art de Lausanne (ECAL).

Il utilise la photographie de façon expérimentale pour réaliser des portraits, des photographies d’architecture ou des natures mortes.

Il aime à représenter des microsociétés, comme la génération Y sur laquelle il a beaucoup travaillé, en les infiltrant et en les photographiant, avec en particulier un intérêt social et musical. Il s’intéresse aussi aux questions comportementales et à la relation des gens par rapport aux nouvelles technologies.

Aujourd’hui, son travail est axé principalement sur la réappropriation de codes visuels de cultures populaires modernes en relation avec la mutation de l’image dans sa création et sa consommation. Ses questionnements sont liés à la génération à laquelle il appartient.

Son travail a été exposé dans des expositions personnelles et collectives en Europe.

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